Trouver son club ou son école…
Pour débuter il est important de choisir la bonne structure, ou bien devrais-je dire, la structure qui nous convient. En effet, autant un club ou une école peut convenir à un élève mais la même structure ne conviendra pas à une autre personne. Tout est question avant tout de feeling.
D’un côté, il y a les écoles de pilotage qui ont des horaires fixes, des instructeurs présents du matin au soir, et des machines généralement modernes et sophistiquées, comme les Pioneer 300 par exemple.
De l’autre côté, il y a les aéroclubs divers, ou simplement les clubs ULM, qui sont composés principalement, voire exclusivement, de bénévoles. Les instructeurs y conjuguent leur passion avec leur vie professionnelle et familiale. Les cours y sont souvent moins chers, mais peuvent être plus espacés, chacun faisant comme il peut.
Dans tous les cas, le programme de formation reste le même, et les instructeurs des clubs sont tout aussi qualifiés que les instructeurs des écoles.
Les clubs présentent également un autre avantage : ils permettent de voler sur les machines avec les autres pilotes, ce qui permet de bénéficier de leur expérience et de leurs conseils. Bien évidemment, cela comporte un certain risque, car même si la plupart des pilotes agissent de manière responsable, il faut tout de même se méfier des amis un peu trop téméraires.
En écrivant ces lignes, je ne prends pas parti pour l’un ou l’autre camp, chacun fait son choix en fonction de ses préférences. Il s’agit simplement de mon point de vue personnel.
L’instructeur ou les instructeurs…
Apprendre à voler, c’est comme apprendre à conduire ou à nager : la bonne entente, le respect et la confiance mutuelle sont incontournables dans un apprentissage réussi.
Dans un club, l’instructeur est membre tout comme l’élève. Cela signifie qu’au-delà de l’instruction, chacun met du cœur à faire fonctionner au mieux le club, que ce soit par sa présence et sa participation aux activités ou simplement par sa bonne humeur. Au fil du temps, des liens d’amitié se créent, incitant l’élève à vouloir progresser. Parfois, on voit des élèves abandonner parce que le contact ne passe tout simplement pas avec l’instructeur, ce qui entrave leur progression. Il ne faut jamais perdre de vue que nous partageons le même rêve, la même envie, la même passion. C’est de cette affinité que naît une amitié, une envie de partager des expériences de vol au-delà de l’instruction.
Un élève qui a peur de l’instructeur est un élève qui n’osera pas exprimer ses craintes ou ses incompréhensions. Or, dans un ULM, on ne peut pas se garer au bord de la route pour réfléchir ; aucune question n’est idiote, il ne faut pas hésiter à demander.
La théorie…
Je suis passé par deux supports pour étudier la partie théorique. Tout d’abord, j’ai acheté le livre « Manuel du Pilote ULM » aux éditions CEPADUES, que l’on trouve dans toutes les librairies ou sur les sites internet les plus courants.
Ensuite, j’ai également utilisé la plateforme AEROGLIGLI, qui est très bien conçue. Les cours y sont présentés sous forme de diaporamas PowerPoint très bien documentés, et on y trouve également des résumés ainsi que des QCM pour chaque thème.
De plus, il est possible de réaliser des examens blancs dans des conditions réelles, avec 60 questions à répondre en 1h30, au moment où j’écris ces lignes.
Un grand nombre d’aéroclubs et d’autres structures sont affiliés à ce site, ce qui présente l’avantage pour l’instructeur de suivre les progrès de ses élèves.
Enfin, grâce à cette affiliation au club, vous pourrez bénéficier d’une réduction sur votre abonnement au site.
Pour ma part, cela m’a été très utile, et j’ai abordé l’épreuve théorique en toute confiance.
La pratique…
Je me souviens de l’année 2000 lorsque j’ai commencé les cours à l’auto-école dans le cadre de la conduite accompagnée. À l’époque, il fallait avoir réussi l’examen du code de la route avant de commencer les cours de conduite. En ULM, le processus est un peu différent, car on démarre les cours de pilotage en parallèle de ses études théoriques.
Après un briefing en salle où l’on explique le principe du décollage et d’autres informations importantes, on passe à la pratique en effectuant des exercices de maniabilité avec l’ULM, comme le décollage et le décrochage dès la première leçon.
Au cours des dizaines d’heures suivantes, on aborde divers sujets, dont les tours de piste, la maniabilité, les exercices de panne moteur, la radiotéléphonie, la navigation, etc.
En ce qui me concerne, j’ai mis du temps à réaliser de beaux arrondis et atterrissages, mais au fil du temps, j’ai compris la technique et osé m’approcher de la piste. Encore une fois, c’est la complicité, le dialogue et les échanges avec Julien, mon instructeur, qui ont contribué à cette progression.
J’ai également enregistré tous mes vols pour pouvoir revoir les vidéos à la maison et ainsi mieux mémoriser les conseils de Julien ainsi que ses explications.
Les épreuves…
Il y a, pour moi, deux manières d’aborder les épreuves : soit en les planifiant et en fixant nous-mêmes la date, comme c’est le cas pour l’examen théorique pour lequel il faut s’inscrire, soit en les provoquant de manière presque inconsciente.
En ce qui concerne l’examen théorique, je suis allé le passer au club d’Arras, car l’examen est désormais délégué à des centres agréés par la FFPLUM. Malgré le stress de l’épreuve, je garde le souvenir d’un accueil chaleureux et agréable.
Quant à la partie pratique, je pense l’avoir provoquée moi-même de manière inconsciente. J’avais l’habitude de demander à Julien si je devais préparer un log de navigation ou autre chose pour notre cours. Ce jour-là, il m’a répondu : « J’ai le temps, donc allons où tu veux… » J’ai alors proposé d’aller à Lens, car je n’y avais jamais posé l’ULM.
J’ai préparé la machine (carburant, prévol, etc.), et nous sommes partis en direction des terrils. En route, j’ai pris contact avec Lille info, annoncé mes intentions, et ainsi de suite. C’était en été, en semaine, et le temps était magnifique.
Après un décollage et un retour vers Maubeuge en toute sérénité, Julien m’annonce qu’il prépare le dossier pour la DSAC de Lille !
Je ne m’y attendais pas, pour être honnête. J’avais même presque oublié que j’étais encore en formation. Depuis quelques vols, nous volions déjà comme « entre copains », d’où l’importance en début de cet article de souligner la nécessité d’être en phase avec son instructeur.
Le coût…
« Voler, ça coûte cher… »
« Pfff, c’est un sport de riche… »
Voilà ce que j’ai déjà pu entendre à propos de notre activité. Permettez-moi donc de conclure cet article en démystifiant ces idées préconçues. Tout d’abord, combien coûte une heure de vol en instruction ? Au club ULM Evasion de Maubeuge, c’est 120 € de l’heure « moteur », mais les tarifs peuvent varier d’un club à l’autre.
Mais qu’est-ce qu’une heure moteur au juste ?
Pour ceux qui découvrent l’ULM en lisant nos articles depuis quelque temps, il s’agit d’un compteur qui s’active dès que l’on tourne la clé et que le moteur de nos machines démarre. Le principe est simple : on note le compteur au départ, comme le kilométrage d’une voiture, par exemple 736,4. Ensuite, on relève le même compteur après le vol, par exemple 737,2.
Cela donne donc 737,2 – 736,4 = 0,8, que l’on multiplie par 60. Au final, cela donne 48 minutes de vol.
Le prix de notre vol correspond donc à 120 € divisé par 60 minutes, multiplié par 48, ce qui équivaut à 96 €.
Pas besoin d’être un génie en mathématiques pour voler en ULM, il suffit de connaître quelques notions de base, dont la règle de trois !
Cependant, je tiens à préciser que je parle ici du prix de l’heure de vol en instruction. En tant que pilote, par la suite, le coût passe à 80 € au lieu de 120 €, car la part « instructeur » n’est plus incluse.
Enfin, si vous volez à deux pilotes, vous partagez les frais. Reprenons notre exemple : cela reviendrait désormais à 40 € de l’heure…
En fin de compte, quel a été le coût total de ma formation ?
Heures de vol à 120 € | 43 heures | 5160 € |
Matériel de cours théoriques | 115 € | |
Présentation examen théorique | 50 € | |
Cotisation club | 2 ans | 320 € |
Redevance DGAC (Licence) | 80 € | |
Prix total | 5725 € |
Ma formation aura duré 16 mois, ce qui équivaut à environ 357 € par mois. Toutefois, la durée de la formation peut varier en fonction de notre aisance en vol, ce qui peut rendre le processus plus rapide ou plus lent.